Transatlantique – À bord de FOREL : entre vents et vagues

Navigation 12.09.2025

Depuis les fjords du Groenland, notre équipage affronte l’Atlantique dans des conditions exigeantes. Entre quarts rallongés, avaries et houle incessante, la vie à bord met à l’épreuve le corps et l’esprit… mais l’énergie et la bonne humeur restent au rendez-vous.

Départ des fjords du Groenland
Dès la sortie des fjords, l’Atlantique nous a mis à l’épreuve. La houle et le vent se sont enchaînés sans répit, et les dépressions semblaient parfois se jouer de nous. Pour éviter le pire, nous avons tracé des zigzags surprenants sur la carte, grâce aux conseils avisés de notre routeur météo, Max. Ces ronds dans l’eau laissent sur l’écran un étrange dessin… qui nous fera sourire une fois au chaud à Lorient.

La vie à bord
Le quotidien n’est pas facile : une avarie de barre a nécessité une intervention rapide, et le dessalinisateur est tombé en panne, limitant nos douches et nos lessives. Les quarts sont plus longs, la fatigue se fait sentir, et les rencontres entre équipiers se résument parfois à des croisements furtifs dans les coursives.

Mais malgré tout, la bonne humeur est là. Entre les vols planés de boîtes d’œufs et de bols dans la cuisine et les rires partagés, chacun fait de son mieux pour garder l’énergie. Même si les conditions sont dures, nous savons que ce n’est pas éternel.

Petits plaisirs et célébrations
Même en mer, on trouve des occasions de célébrer : l’anniversaire de Wawan a été fêté avec des After Eight, des Toffifee et un petit jeu de cible improvisé à la passerelle. Et bien sûr, les repas restent un moment essentiel, même quand il faut jongler avec le roulis et la houle.

Cap sur Lorient
Après ces jours exigeants, nous commençons à apercevoir la lumière de la fin de la transat. Si tout va bien, FOREL fera son entrée à Lorient et à la Cité de la Voile Éric Tabarly le 22 septembre. Peut-être une dernière dépression à franchir avant la Bretagne… sinon, ce serait trop facile.

Texte et photo : Julien Girardot.